Dette publique par habitant, en euros
Irlande | 44 602 |
Belgique | 39 547 |
Italie | 33 558 |
Autriche | 31 859 |
France | 31 000 |
Grèce | 29 616 |
Royaume Uni | 28 125 |
Allemagne | 26 661 |
Pays-Bas | 26 132 |
Luxembourg | 20 483 |
Portugal | 20 273 |
Espagne | 20 239 |
Il est clair que la Grèce n’est pas la seule endettée et que si sa dette est présentée comme insupportable c’est uniquement parce que c’est le seul pays qui s’est choisi un gouvernement de gauche contestant la politique d’austérité de l’Union Européenne.
Il s’agit pour nos dirigeants européens de punir tout peuple qui voudrait choisir une autre voie que celle imposée par le modèle européen au service de la finance. Ils veulent casser toute remise en cause du modèle capitaliste.
La dette dans certains pays est bien plus importante et on n’en parle pas !
Le record est détenu par le Japon avec 230% de son PIB. Les USA ont également une dette colossale, supérieure à leur PIB, et sont présentés malgré cela comme un modèle.
En valeur absolue, en milliards d’euros :
Allemagne 2170 (la plus grosse dette de la zone euro, sans compter ce qu’elle doit à la Grèce))
Italie 2135
Royaume Uni 2055
France 2038
Grèce 320
La Grèce n’est donc pas plus en faillite que beaucoup de pays, mais les financiers, par l’intermédiaire de la Troïka, avec la complicité des dirigeants européens, ont décidé de l’asphyxier pour la punir et l’empêcher de prendre un cap en faveur de sa population.
Il s’agit pour eux d’essayer de prouver qu’il n’y a pas d’alternative à leur politique.
Bel aveu du président du Conseil européen Donald Tusk : « Je suis surtout inquiet des risques de contagion politique et idéologique. Avec ce qui se passe en Grèce, est apparue l’illusion idéologique qu’il est désormais possible de changer le cours de l’Europe, qu’on peut construire une alternative à la vision traditionnelle de l’Europe, au discours sur l’austérité. Je trouve l’atmosphère très similaire à celle de l’après 1968. Je sens un état d’esprit, peut-être pas révolutionnaire, mais un sentiment d’impatience en Europe »
Ce que disait Thomas Sankara à propos de la dette de son pays :