par YVES LETOURNEUR
Déjà traître à lui-même, à ses engagements,
Jusqu’à l’extrême de ses honteux reniements,
Le voilà de surcroît à tout un pan d’Histoire
Ce président borné, qui refuse la gloire
Du Panthéon à ces courageux résistants
Sans lesquels nous n’eussions chassé les occupants
De notre territoire et libéré la France
En aidant nos Alliés à pousser leur avance !
C’est qu’ils étaient pour lui et le restent toujours
Des ennemis de classe, étrangers au parcours
Du camp qu’il représente ; un camp qu’on sait duplice
Et de nos jours en fait plus que jamais complice
Du maintien résolu de l’ordre dominant.
Donc pas question qu’une Marie-Claude Vaillant-
Couturier ; qu’un Missak Manouchian, ce poète,
Chanté par Aragon, dont s’affichait la tête
Parmi les vingt et deux du groupe arménien
Qui seront fusillés au mont Valérien,
Se puissent retrouver sur la liste officielle
D’une célébration à ce point solennelle.
Nous en sommes au temps d’un vrai rapt d’héritage
Ou de la République étant prise en otage
Par quelques dévoyés de droite ; ou, dans ce cas,
De l’honneur national par cette gauche-là !
Je suis allée sur le blog d’Yves Letourneur .
La politique au quotidien versifiée .
Surprenant contraste entre l’élégance de la forme et les sujets qui expriment dans leurs grandes diversités
les insupportables comportements de l’homme formaté par le capitalisme .