Retraites. La dernière provocation de Macron, au petit matin en douce

Retraites. La dernière provocation de Macron, au petit matin en douce il promulgue la loi volant 2 ans de vie libre à notre peuple !

Qu’a donc fait Macron cette nuit ? De mauvais esprits le soupçonne d’avoir sablé le champagne dans les locaux du Medef jusque tard dans nuit parisienne éclairée par quelques poubelles mises en feu par le peuple qui manifestait sa colère.

Selon quelques voisins on a ripaillé tard chez le chef du capitalisme français au point que le chef de l’Etat aurait même eu le conseil des milliardaires invités pour fêter la décision attendue du Conseil Constitutionnel, d’aller vite signer la promulgation de l’immonde loi portant l’âge de la retraite à 64 ans et excluant les mesures dites sociales. Ecoutant ses financeurs de la 1ère heure, le chef de l’Etat s’exécuta et alla signer !

C’est fait. L’impopulaire réforme des retraites a été promulguée samedi au petit matin au Journal officiel (JO) : « Lecode de la Sécurité sociale est ainsi modifié […] Au premier alinéa, le mot : soixante-deux est remplacé par le mot : soixante-quatre », peut-on lire dans le JO.

Comme pour toutes les étapes du processus législatif de ce texte que les députés n’auront jamais pu voter, le Président de la République a souhaité aller vite et jouer la provocation ultime alors que sa 1ère ministre en déclarant qu’il n’y avait ni vainqueurs ni vaincus tentait de jeter le voile sur le seul vainqueur de cette bataille qui va se poursuivre : le capital !

Cette promulgation au petit matin est une énième fin de non-recevoir adressée aux opposants à la réforme et à l’intersyndicale qui sont en phase avec notre peuple qui très majoritairement rejette cette réforme. Après la décision du Conseil constitutionnel, l’intersyndicale avait demandé « solennellement » au président Emmanuel Macron de « ne pas promulguer la loi ». Une nouvelle demande restée encore une fois lettre morte.

C’est cela lutte des classes ! Quand la bourgeoisie a le pouvoir elle n’hésite sur aucun moyen pour faire aboutir ses projets d’abaissement social, de liquidation des conquis, de démolition du pays et quand elle est mise en danger, elle dispose de tous les outils – Conseil Constitutionnel et extrême droite compris – pour lui sauver la peau et faire aboutir ses désidératas.

Comme toujours, l’autre classe, celle des salariés, des exploités et des dominés, privée des pouvoirs doit plus que jamais se mobiliser, s’unir, se rassembler pour exiger et imposer la non application des mesures concoctées par la bourgeoisie et prendre les pouvoirs dans les entreprises, dans les institutions pour transformer la société et ouvrir la voie à une nouvelle civilisation faite pour les humains et par les humains eux-mêmes.

Rien n’est fini ! L’épisode d’hier et celui de cette nuit ne sont que des moments de cette lutte des classes, ils seront balayés par la force des mobilisations sociales et politiques.

L’heure n’est donc pas à courber l’échine, ni à baisser la tête, elle est à la mobilisation encore plus large et plus déterminée. Il est des actes comme celui de Macron cette nuit qui sont d’abord des aveux de faiblesse et d’isolement et non des preuves de force. Faisant lui la démonstration en agissant de partout dans le pays !

Nous sommes convaincus que ne pas promulguer la loi était le « seul moyen de calmer la colère […] ». Les syndicats, qui ont refusé une invitation lancée par Emmanuel Macron pour discuter de la suite, ont appelé à faire du 1er mai une « journée de mobilisation exceptionnelle et populaire » contre le coeur de la réforme validée par le Conseil constitutionnel : la retraite à 64 ans.

Hier au soir, la rue a donné le ton avec quelques 6 000 manifestants rassemblés devant l’Hôtel de ville de Paris ont accompagné la décision du Conseil par des huées. Et plusieurs milliers de personnes sont parties en cortèges dans le centre de la capitale comme à Lyon, Rennes, Lille, Toulouse, Strasbourg ou Marseille.

En avant, on ne lâche rien, la victoire est au bout du chemin ! N’oublions jamais que ce sont les masses qui font l’Histoire !

Jean Chambon

Une crise démocratique…

Une loi promulguée en pleine nuit, comme des voleurs. Des voleurs de vie.

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