Une primaire à gauche ? Entre des personnages ou entre des programmes ?

Les sociaux démocrates Hidalgo et Montebourg, en difficulté dans les sondages, proposent une “primaire à gauche” pour la présidentielle. Est ce bien sérieux ?

On choisirait donc une personne censée représenter “la” gauche au sein à la fois de la gauche d’accompagnement du libéralisme et de la gauche qui combat ce libéralisme, donc pour appliquer quel programme ?

Il y a des leçons à tirer du passé récent :

  • qui est responsable du découragement des gens de gauche (“la gauche la droite c’est pareil, on n’y croit plus”) sinon ceux qui se sont prétendus de gauche et ont fait une politique de droite ? Le quinquennat Hollande en a été hélas une preuve éclatante. Alors on recommence, et plus personne ne croira à la gauche, ou on dit stop..
  • quant à la loyauté lors d’une primaire, souvenons nous comment le PS a lâché en 2017 celui qui avait gagné la primaire de ce parti car il ne correspondait pas au résultat attendu par les organisateurs.

Anne Hidalgo est édifiante à ce sujet :
«Il faut être honnête, je ne voterai ni pour Mélenchon, ni pour Jadot à l’élection présidentielle, ni l’un ni l’autre. Donc participer à une primaire dont potentiellement je n’accompagnerai pas les candidats qui pourraient être qualifiés ne serait pas honnête…»
.L’honnêteté a-t-elle une date de péremption ?
Huit jours plus tard, au JT de TF1, Anne Hidalgo propose une primaire “dont elle n’accompagnerai pas les candidats qui pourraient être qualifiés”.

Pour le communiste Fabien Roussel,”Ce n’est pas la personne qu’il faut trouver, mais un programme sur lequel nous nous unissons. Si la gauche va mal, c’est parce que les socialistes au pouvoir ont tourné le dos au peuple”.
Il dit également : le problème n’est pas tant que la gauche est divisée, mais qu’elle soit “en capacité de se rassembler sur un programme ambitieux pour la France, en rupture avec ce modèle économique, sachant répondre autant aux urgences sociales qu’aux urgences climatiques”

Le choix est là : une gauche de gestion du capitalisme ou une gauche de rupture s’attaquant aux sources des inégalités sociales et à une scandaleuse non-répartition des richesses.

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