Les prochaines échéances électorale : 2026 les municipales, 2027 la présidentielle.
Face à la droite et l’extrême droite puuissantes et servies par leurs médias une union s’impose. L’enjeu est important et la population a trop souffert des politiques menées depuis ces dernières décennies. Or actuellement la gauche est dispersée, divisée.
Ne pas évacuer les difficultés, au contraire il faut en parler. L’union est un combat. Et cette union est souhaitée par beaucoup..
Rien n’est perdu, on a vu en juillet 2024 comment elle a pu se ressaisir et en quelques jours construire le NFP, le Nouveau Front Populaire.
Les municipales de 2026
Malheureusement les chefs de La France Insoumise semblent avoir décidé de présenter des listes LFI partout, y compris dans les villes dirigées actuellemnt par l’union de la gauche ! Cette attitude anti unitare est dangereuse et risque d’offrir de nombreuses villes à la droite. Essayer de faire tomber les municipalités communistes n’est pas un objectif très révolutionnaire, mais c’est dans le droit fil de continuité de JLM.
Leurs premières tentatives dans deux élections partielles – dont Villeneuve St Georges – se sont soldées par des échecs cuisants, cela aurait dü les faire réflèchir.
Il faut au contraire y aller tous ensemble, pour gagner, et pour créer un élan prometteur pour la suite.
L’intelligence politique est de faire d’abord la plus large union aux municipales, sans faire tomber des mairies de gauche comme certains s’y emploient , pour montrer notre capacité à battre la droite et son extrême.
La présidentielle de 2027
L’élection du président de la république au suffrage universel est un scrutin antidémocratique, une caricature de démocratie. C’est un système monarchique qui peut permettre à un aventurier d’obtenir les pleins pouvoirs pour cinq ans en méprisant le Parlement et en faisant le contraire dee ce qu’il avait promis.
On nous demande de voter pour une personne et non pour un projet. Seuls les deux candidats arrivés en t^te restent en compétition pour le second tour et aucune alliance entre les deux tours n’est possible. Résultat, le président est élu non par choix mais en raison du rejet de l’autre. C’est ainsi que Macron, avec 18% des voix au 1er tour, s’est retrouvé avec les pleins pouvoir
Ce système détestable doit disparaitre mais pour cela il faut changer la constitution, et pour aller vers cette 6e République il faut avoir d’abod gagné… On tourne en rond…
Déjà deux ans avant l’élection de très nombreux prétendants sont sur les rangs. Pour changer de politique et sortir de l’impasse dans laquelle nous ont conduit les libéraux la seule solution est une victoire de la gauche.
S’il y a plusieurs candidats à gauche aucun n’atteindra le 2e tour. Lucie Castets a donc raison : : «Séparés à la présidentielle, c’est l’échec assuré» :
Une candidature commune faisant concensus est nécessaire.
Déjà un premier obstacle : Mélenchon se voit partir sans conceration, en ne tenant aucun compte des partenaires de gauche. S’il persiste dans cette voie c’est la division assurée et donc un cadeau à la droite. Prendra t’il une telle responsabilité ?,
L’initiative de Lucie Castets
Lucie Castets : «Séparés à la présidentielle, c’est l’échec assuré» :
Malgré les divisions de la gauche, l’ex-candidate du NFP à Matignon tente toujours de faire le «pont» entre société civile et partis en vue de l’élection présidentielle dans deux ans. Elle a invité les chefs de file des différentes familles à se retrouver le mercredi 2 juillet pour «construire une dynamique» commune et envisager une «méthode» pour une candidature commune à gauche en 2027.
Cette rencontre n’a pas réuni toute la gauche en raison des nombreuses ambiguïtés, parfois même de double jeu de certains partenaires :
- LFI continue son cavalier seul et semble mépriser toute tentative de position commune. Ansi il s4isole et met en danger toute lq gauche.
- Olivier Faure – PS – doit faire un choix et cesser de tergiverser entre un soutien au NFP et un soutien à Glucksmann. Il y a incompatibilité entre Nouveau Front Populaire et libéralisme atlantiste otanien.
- Marine Tondelier – Verts – doit choisir clairement pour les municipales entre union de la gauche ou alliance à la carte suivant les villes.
Pour le PCF – Parti Communiste Français : Pas de réunion sur la présidentielle sans engagement préalable de la gauche pour l’union aux municipales.
Fabien Roussel sonne l’alerte : c’est sur le terrain, avec des maires et des équipes municipales de gauche rassemblées, qu’on construira des victoires utiles et une majorité populaire pour transformer le pays.
Je ne veux pas d’une primaire où on choisirait une personne avant d’avoir travaillé un projet sur le fond. Ce qu’il faut, c’est un programme solide, une ambition pour la France. C’est comme ça qu’on peut faire gagner la gauche en 2027.
– Les positions de Marine Tondelier et de Fabien Roussel dans l’Humanité du 2 juillet 2025
– La lettre adressée par Fabien Roussel à Lucie Castrts le 1er juillet 20255
–ENTRETIEN. Lucie Castets, François Ruffin et Johanna Rolland dans Ouest France du 2 juilletland
Pour faire gagner la gauche, travaillons l’unité du peuple !
Quand la gauche va-t-elle cesser de rester dans un entre soi, coupé des aspirations populaires, du monde du travail ? La réunion organisée ce 2 juillet par Lucie Castets est symptomatique : la gauche se parle à elle-même, à un monde militant déjà convaincu.
Nous sommes deux ans avant les prochaines échéances présidentielle et législatives et déjà la gauche fait l’erreur de tout présidentialiser sans parler au peuple.
Que dit la gauche de la vie réelle ? Que dit-elle aux familles qui voient la vie toujours plus chère les conduire à se priver de tout, aux ouvriers menacés de licenciement dans l’industrie pour qu’ils acceptent ne serait-ce que de dialoguer avec elle ? Que dit-elle des grands défis à relever, de la réponse aux besoins quotidiens, de la lutte contre le réchauffement climatique, de la paix ? Va-t-elle enfin s’affronter au capital, s’appuyer sur les salariés, réorienter l’argent, ou va-t-elle continuer d’aménager un système capitaliste à bout de souffle ?
Il est pourtant plus urgent que jamais d’être à l’offensive ! Le monde, l’Europe et la France s’enfoncent dans l’impasse et les capitalistes appuient sur l’accélérateur, qu’il s’agisse des libéraux ou des nationalistes. En France, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. La gauche doit affronter le réel et construire la mobilisation pour résister au plan d’austérité de 40 milliards, pour défendre les collectivités, faire grandir le rapport de force dans le monde pour la reconnaissance de l’État de Palestine, agir pour nos communes qui sont à bout de souffle et réussir une union conquérante aux municipales, voilà les défis du moment !
Nous pouvons relever ces défis à condition d’unir le peuple. L’heure est à reconstruire l’unité du monde du travail, c’est-à-dire des forces vives de la société, pour de nouvelles avancées sociales, écologiques et démocratiques, pour un autre ordre du monde, de paix et de coopérations entre nations et peuples libres, souverains et associés. Pour gagner, la gauche doit se fixer l’objectif de retrouver la confiance d’une majorité de citoyennes et de citoyens en répondant à leurs difficultés du quotidien comme à leurs aspirations à voir leurs vies changer profondément. Si à l’inverse la gauche cherche à s’unir sur le plus petit dénominateur commun, elle perdra.
L’avenir du pays doit se construire avec les Français et les Françaises, sur la base d’un contenu, d’un programme, dans l’action et le débat avec nos concitoyen·nes, pas en commençant par aligner des candidats et candidates à la présidentielle plus pressés de débattre dans une primaire que de répondre aux problèmes du pays. C’est la raison pour laquelle l’Exécutif national propose au Conseil national de ce week-end, d’une part de mettre à disposition du peuple 10 grands objectifs qui pourraient être le socle d’un pacte national pour l’avenir de la France et, d’autre part, d’amplifier le travail de rassemblement pour 2026 car les élections municipales sont une élection majeure pour le peuple, pour changer la vie concrètement dans les communes.
Dès cet été et dans les mois qui viennent, allons partout à la rencontre de nos concitoyen·nes, dans les villes et les villages, dans les entreprises ; mobilisons, menons le débat avec toutes les forces disponibles, forces syndicales et associatives, forces politiques de gauche, pour construire l’alternative. À l’approche des municipales, appuyons-nous sur nos élus locaux qui font un travail exemplaire auprès des populations.
Comme le disait si brillamment Aimé Césaire, soyons « du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté ».
Igor Zamichiei
Article publié dans CommunisteS, numéro 1048 du 02 juillet 2025.
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