Ce 5 juin, Les député·es communistes ont profité de leur niche parlementaire pour mettre au vote une résolution pour l’abrogation de la réforme des retraites Borne/Macron.
Résultat : à la majorité des voix, le POUR l’a emporté.
Le gouvernement doit entendre la représentation nationale et abroger sans attendre. Sinon, le peuple qui s’est largement mobilisé en 2023 et dont 78% des actif·ves rejettent cette réforme devra pouvoir voter par référendum.
Alors, merci aux député·es, aux forces syndicales et associatives qui n’ont rien lâché !
Et maintenant ?
Maintenant on continue tant que l’abrogation n’est pas effective.
Retraites à 64 ans : l’Assemblée nationale rejette (symboliquement) la réforme Borne
Les députés se sont prononcés contre la réforme des retraites Macron-Borne. À l’occasion d’une résolution non contraignante portée par les communistes, la gauche obtient une « première victoire » en mettant ainsi en minorité les tenants de la retraite à 64 ans.
Publié le 5 juin 2025 Emilio Meslet dans l’Humanité
La résolution non contraignante, portée par le député PCF et président du groupe GDR Stéphane Peu, a trouvé l’assentiment de 198 voix contre 35.
Une gifle, une claque, un désaveu… La langue française offre de nombreuses possibilités pour qualifier le vote de l’Assemblée nationale, lors de la niche du groupe GDR où siègent les communistes, ce jeudi 5 juin. C’est très clairement une avanie que vient de subir le camp présidentiel. Après deux ans de déni démocratique, les députés ont enfin pu se prononcer sur la réforme des retraites de 2023, déjà largement rejetée par les Français. Dans un hémicycle déserté pas les macronistes certains d’être battus, la représentation nationale s’est prononcée pour l’abrogation du report de l’âge légal de départ à 64 ans.
La résolution non contraignante, portée par le député PCF et président du groupe GDR Stéphane Peu, a trouvé l’assentiment de 198 voix contre 35. L’Assemblée nationale reconnaît ainsi « l’impérieuse nécessité » de surseoir à la réforme, adoptée par 49.3 et qu’elle n’a donc jamais voté.
Et maintenant, un référendum ?
« Son élaboration et sa mise en œuvre n’ont respecté aucune des règles les plus élémentaires de la démocratie sociale et du parlementarisme », a tancé le chef de file communiste. Il a pourfendu une « réforme brutale et injuste », un « impôt sur la vie ». Soutenus par l’ensemble des groupes de gauche, les communistes ont donc réussi leur pari : sanctionner le gouvernement, comme le président de la République.
Le combat continue pour l’abrogation de la réforme des retraites, par la CGT
Après plus de deux ans d’un mouvement de contestation qui n’a jamais cessé, ce jeudi 5 juin 2025 a enfin permis que la représentation nationale se prononce en faveur de l’abrogation de la réforme des retraites portée par Macron et le Medef.
Une résolution en ce sens a en effet été votée à une large majorité des député.es présent.es. Ce vote est le reflet de la volonté de l’écrasante majorité de la population, en particulier des travailleuses et travailleurs qui refusent de sacrifier deux ans supplémentaires de retraite.
La gauche a largement mobilisé pour enfin avoir un vote, toujours refusé par les différents gouvernements Macron. Toutes les droites, se sachant battues d’avance, ont brillé par leurs absences. Elles ont une fois de plus ressorti les mêmes arguments budgétaires éculés, alors que leur sérieux sur le sujet n’existe plus que dans leurs esprits.
Leur nouveau totem est la capitalisation, qui consiste à jouer au poker avec nos retraites, en accroissant encore les inégalités. Le RN a quant à lui tenu un odieux discours xénophobe et sa faible présence a une fois encore démontré ses hésitations sur les retraites sous la pression du patronat.
La défaite politique infligée aujourd’hui au gouvernement dans l’hémicycle de l’Assemblée est le fruit de la bataille sociale engagée début 2023 et poursuivie jusqu’à aujourd’hui.
Dans plus de 160 rassemblements et manifestations organisés ce jour à l’appel notamment de la CGT, ce sont plusieurs dizaines de milliers de salarié.es, jeunes, privé.es d’emploi et retraité.es qui ont continué d’exiger l’abrogation de la réforme de 2023 et de faire le lien avec leurs revendications pour l’emploi, les salaires, l’industrie, les services publics…
Le vote d’aujourd’hui est donc une victoire politique du mouvement social. Des solutions
existent pour financer l’abrogation, assurer l’équilibre et reconquérir la retraite à 60 ans avec départ anticipé pour pénibilité. Elles passent en particulier par l’augmentation des salaires, l’égalité salariale femmes hommes, et donc par la réappropriation des richesses créées par le travail et captées par le capital.
Cette journée constitue une étape supplémentaire du plan d’action pour nos droits et contre le plan d’austérité à 40 milliards €, sauf pour les riches, annoncé par le gouvernement.
La page de la réforme Macron/Medef des retraites n’est décidément pas tournée et la CGT poursuivra la bataille pour son abrogation et le retour à la retraite à 60 ans ! Préparons une rentrée sociale offensive !
La CGT le 5 juin 2025
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