L’Afps Cornouaille soutien le Peuple Palestinien – Cisjordanie et Gaza – par la diffusion d’informations, l’organisation de rassemblements locaux et un soutien matériel depuis de nombreuses années, par exemple: l’aide à la création d’une coopérative agricole de jus de raisins à Hallul, près d’Hebron et actuellement un soutien financier auprès de l’association Atfaluna à Gaza, association de soutien psychologique auprès d’enfants.
Des liens et des contacts proches se sont créés, et notamment avec Raed et Mohammad. La proximité de nos relations ont permis de recueillir ces deux témoignages:
Raed est paysan à côté d’Hébron, il cultive essentiellement des vignes de raisins au couteau et des oliviers. Il connait bien la Bretagne et a beaucoup de liens avec les Afps en France, ainsi qu’avec la Confédération paysanne. Le travail agricole est un acte de résistance qui permet une indépendance économique vis à vis de l’État colonial et empêche la dépossession de leurs terres.
Mohammad est un jeune homme du camp de réfugiés d’Aida à côté de
Bethléem . Il est venu ici en pays bigouden en 2018 et nous l’avons
retrouvé en 2019 au camp d’Aida. Comme beaucoup de jeunes des camps, il a poursuivit des études supérieures, mais la vie dans les camps de réfugiés offre peu de perspective d’emploi, et comme beaucoup ils essaient de trouver des petits travaux sur place. Mais l’UNRWA (organisation des Nations Unis pour les réfugiés palestiniens) a depuis 2023 de grandes difficultés financières (liées aux décisions de l’Etat d’Israël), ce qui complique énormément la vie matériel et de subsistance des réfugiés des camps.
Depuis nous sommes en lien très souvent avec Raed et Mohammad. Ils suivent de près nos actions à Quimper ou Pont l’Abbé.
M.C. ‘Afps Cornouaille
Raed est paysan à Hallul, près d’Hebron en Cisjordanie. Il cultive le raisin et les
oliviers. Il est dans une coopérative agricole de jus de raisins. Cette coopérative a été
créée pour ne plus être soumis aux aléas des décisions de l’Etat Israélien concernant la
vente du raisin. Elle a été en partie financée et soutenue par les groupes Afps
Bretagne (5 départements). Raed est venu de nombreuses fois en Bretagne.
Il écrit le 10 juillet, alors que le parti du Likoud (parti de droite israélienne) veut
annexer la Cisjordanie avant la fin juillet de cette année.
Je ne sais pas par où commencer. Il n’est pas juste de dire que l’histoire a commencé
le 7 octobre 2023, car nous savons qu’elle a commencé il y a plus de cent ans, lorsque
cette entité a été créée par une décision de puissances capitalistes afin de contrôler
le Moyen-Orient et de piller ses ressources.
L’entité sioniste a été établie après avoir tué et déplacé des milliers de Palestiniens,
et elle continue jusqu’à aujourd’hui à commettre des crimes contre notre peuple.
Nous avons fait la paix avec eux et accepté le strict minimum, mais en 1996,
Netanyahou a décidé de mettre fin aux accords d’Oslo et ils ont entamé une nouvelle
phase de colonisation, ce qui a mené à la deuxième Intifada.
Les colonies se sont multipliées, les colons aussi, devenant plus nombreux et plus
violents.
Avant le 7 octobre, les colons avaient déjà lancé des attaques contre les Palestiniens,
brûlé des terres et des maisons, tué des gens, assiégé Gaza, et empêché les
Palestiniens d’accéder à Jérusalem. Les événements du 7 octobre étaient donc une
conséquence inévitable.
En ce moment, en Cisjordanie, l’occupation a fermé toutes les sorties des villes et
villages, interdit la libre circulation, imposé un blocus économique, expulsé tous les
travailleurs palestiniens de leurs emplois en Israël, et empêché les agriculteurs
comme nous de travailler nos terres.
Ils ont formé des groupes de jeunes colons qui volent les troupeaux des Palestiniens
et pénètrent désormais sur nos terres, où ils ravagent les vignes, les oliviers et les
plants de légumes.
Nous avons constitué des groupes d’agriculteurs pour défendre nos terres, et chaque
jour nous affrontons ces colons, bien sûr, eux sont sous la protection de l’armée.
La coopérative, comme les autres activités économiques, souffre de problèmes
économiques, car nos produits sont considérés comme non essentiels comme la
farine et le riz. Le niveau de vie des gens a baissé, car Israël nous a également imposé
une guerre économique. Les ouvriers sont sans emploi et les employés de l’Autorité
palestinienne ne reçoivent pas la totalité de leurs salaires.
Nous avons mis en place un plan d’urgence pour cette année, non seulement contre
la politique israélienne, mais aussi face au changement climatique, car la Palestine
connaît une sécheresse sans précédent.
En ce qui concerne les routes, Israël a installé 950 barrières dans toute la Cisjordanie.
Certaines sont toujours fermées, d’autres ne s’ouvrent que quelques heures par jour.
Moi, je vais chaque jour travailler dans mes champs, soit en tracteur, soit à pied,
selon la situation des barrières. Parfois, je rends visite à ma famille à Jérusalem, selon
les circonstances.
La situation est difficile. Ils veulent que nous quittions la Palestine, leur message est
clair : soit la mort, soit l’exil.
Et nous leur disons : vous avez déjà essayé cela pendant des années, nous ne sommes
pas partis, et nous resterons ici.
Je m’adresse à nos camarades dans le monde entier : cette bataille est celle entre le
fascisme et les peuples libres. C’est aussi votre combat. Nous devons tous nous tenir
aux côtés de la Palestine, car la défaite de ce peuple serait aussi la vôtre. Les fascistes
coopèrent pour briser la volonté de tous les libres de ce monde.
Et parce que nous avons raison, nous serons forcément vainqueurs.
Raed paysan de Palestine
Texte de Mohammad, jeune homme du camp de réfugié d’Aida, à côté de Bethleem,
qui est venu en Bretagne et notamment Quimper et Pont l’Abbé en 2018.
Le 8 juillet 2025
Bonjour de Palestine ,
J’espère que vous allez bien. Merci beaucoup pour vos messages chaleureux.
La situation actuelle en Cisjordanie est difficile et complexe en raison des campagnes
de déplacements forcés, des attaques de colons, des confiscations de terres et de la
rareté de l’eau. Il y a une pression sociale et économique immense sur les habitants
de la Cisjordanie et de Jérusalem, dans le but de les pousser à l’exil à travers un
ensemble de politiques coloniales.
De nombreux habitants ont perdu leur emploi à cause de la guerre. Plus de 200 000
Palestiniens ont été privés de leurs permis de travail, et l’Autorité palestinienne a été
privée de ses revenus financiers, ce qui a affecté les salaires des employés du secteur
public, tels que les médecins, enseignants, ingénieurs et d’autres encore. Par
exemple, les employés ne reçoivent que 35 % de leur salaire. À Bethléem, la ville de la
Paix, la guerre a eu un impact très fort en raison de sa grande dépendance au
tourisme : tous les hôtels sont actuellement fermés. Les prix et le coût de la vie
quotidienne ont fortement augmenté, et il y a une pénurie de carburant.
Malgré tout cela, les Palestiniens restent attachés à leurs droits. Ils refusent de céder
ou de se soumettre. Nous continuons à travailler, à nous réjouir et à espérer chaque
jour, envers et contre tout.
Continuez votre travail, camarades, nous sommes fiers de vous. Nous partageons
avec vous la lutte jusqu’à ce que la Palestine soit libérée, et que le monde soit libéré
de l’injustice, de la cupidité et du racisme.
Best,
Mohammad
Soutien au peuple de Palestine
Un peuple envahi, colonisé, martyrisé, par un monstre odieux qui cherche à l’exterminer.
Et cela avec le soutien actif de l’impérialisme US et la complicité de la plupart des « démocraties occidentales » dont la France
Association France Palestine Solidarité
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.