L’attaque frontale du gouvernement Macron-Bayrou contre la population française est une véritable déclaration de guerre de classes.
On fait croire que la réduction des dépenses est nécessaire et fatale. Et les médias du pouvoir mènent une campagne de propagande intense en présentant l’austérité comme indispensable et inéluctable.
Non, il ne faut pas diminuer les dépenses pour la santé, pour l’éducation, pour le niveau de vie, pour les services publics. Au contraire il faut augmenter ces dépenses pour répondre aux besoins.
Non, il ne faut pas une année blanche avec diminution des revenus, déjà souvent trop bas.
Ce qu’il faut c’est augmenter les recettes en supprimant les cadeaux faramineux – 211 milliards chaque année – aux grandes entreprises qui n’investissent pas, délocalisent et arrosent leurs actionnaires. C’est taxer les super profits scandaleux, s’attaquer à l’évasion fiscale, etc..
L’argent coule à flot chez les gros actionnaires. Les inégalités n’ont jamais été aussi fortes.
Une autre politique est possible. A nous d’en prendre conscience et de l’imposer.
Contre la cure d’austérité proposée nous avons besoin d’un budget offensif d’investissements, de relance de l’économie, de développement de nos services publics et de plein emploi avec de bons salaires, et de paix !
Vous trouverez ci-dessous trois avis sur le plan d »austérité de Bayrou-Macron ainsi que des contreproposition.
A voir en particulier le projet du PCF détaillé et argumenté dans le livre de Fabien Roussel, ainsi que les 10 propositions qui en découlent.
Où se chachent les diables dans le plan de super austérité de Bayrou-Macron ?
Plan Bayrou. Au-delà du budget, c’est un projet politique pour le capital Par Patrick Le Hyari
Les Français rejettent massivement le projet budget 2026 de Bayrou
source Le Figaro (cliquer sur le lien cidessus)
Projet de loi de Finances 2026 : le spectre de la récession !
Par Jean-Marc Durand, économiste
– Des propositions –
Des propositions existent pour sortir de cet engrenage :
- Le programme du NFP
- Les 10 propositions du Conseil National du PCF
- Le livre-programme de Fabien Roussel
1 – Le programme du Nouveau Front Populaire
Il a été élaboré en juillet 2024. C’est un compromis important accepté par les 4 partis de la gauche parlementaire.
C’est un bon programme de rupture prévu pour la durée d’une législature. Il suffit juste de le réactualiser
3 – Un projet global pour une alternative
Il est présenté de façon claire dans le livre de Fabien Roussel « Le parti pris du travail » publié en avril 2025.
Pour le PCF il faut dépasser la simple union de la gauche et faire prendre conscience à tout le peuple du monde du travail qu’ils ont des intérêts communs au dela de toutes les divisions que l’on entretient chez ceux. Il faut prendre l’argent là où il est bien sûr mais de plus se donner les moyens de réindustrialiser la France et relancer l’économie avec des réformes audacieuses.
Unis les salariés pèsent, sont forts, et ont des intérêts communs à défendre
Voir ici mon article précédent à ce sujet

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Ici un rappel du texte des 10 propostions de Juillet 2025
UN PACTE NATIONAL POUR L’AVENIR DE LA FRANCE
Résolution du Conseil national du PCF – 5 juillet 2025
Le monde, l’Europe et la France s’enfoncent dans les guerres, les crises économiques, énergétiques et
financières, les régressions sociales et démocratiques, le dérèglement climatique. L’humanité est à un tournant
de son histoire. L’affrontement entre le capital et le travail est exacerbé. Le capitalisme, en crise systémique
depuis des décennies, se montre incapable de répondre aux immenses défis posés à l’humanité. Ce sont les
peuples qui en paient le prix par le chômage, la précarité, la dégradation de leurs conditions de vie sociales et
environnementales.
L’accession de Donald Trump à la tête des États-Unis a déchaîné les compétitions entre puissances et
multinationales. Le néolibéralisme et le libre-échangisme d’hier ont révélé leurs failles, mais les logiques
nationalistes et protectionnistes mènent tout autant à la catastrophe.
En France, la droite et l’extrême droite n’ont pour projet que de perpétuer un système au profit exclusif de la
classe capitaliste. Elles divisent pour cela la société en attisant les peurs, la xénophobie et le racisme. Macron, le
gouvernement Bayrou et leurs alliés veulent imposer une terrible cure d’austérité au pays pour les prochaines
années, prévoyant 40 milliards d’euros de coupes budgétaires dès 2026. Il en résulterait une amputation des
dépenses sociales et une baisse drastique des dotations aux collectivités territoriales. Face à cette politique, c’est
l’extrême droite qui se rapproche du pouvoir à mesure que nos concitoyennes et concitoyens perdent espoir. La
République s’en retrouve gravement menacée dans ses principes de liberté, d’égalité, de fraternité et ses valeurs
universalistes.
Ce contexte mondial et national inquiète chacune et chacun à juste titre : la peur du lendemain et le souci pour les
générations à venir sont une réalité palpable et quotidienne. Cependant, nous sommes aujourd’hui des millions
de citoyens, engagés ou pas, à aspirer à changer la vie, des millions à vouloir que nos fins de mois riment avec
autre chose que privations. Nous sommes des millions à vouloir le meilleur pour nos enfants, pour nos parents et
plus largement pour toute l’humanité. Nous sommes des millions à refuser la guerre, les conflits, la mise en
concurrence, la haine. Nous sommes des millions à penser que ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui
nous divise. Nous sommes des millions à espérer, malgré la violence du capitalisme, que d’autres choix soient
possibles. Nous sommes des millions à penser que nos mobilisations peuvent triompher face au péril de
l’extrême droite.
Et les raisons d’espérer et de lutter existent. Au plan international, face aux agressions impérialistes, des
résistances s’étendent jusque dans la société civile des États-Unis, des peuples luttent, des coopérations voient le
jour. En Europe et en France, les peuples cherchent une véritable alternative aux politiques d’austérité et aux
mesures liberticides. Une aspiration populaire pour une alternative majoritaire à gauche existe.
Cependant, pour être crédibles et pouvoir l’emporter, cette alternative majoritaire suppose des transformations
radicales et de grandes mobilisations pour les faire aboutir. Faisons grandir dès à présent les luttes pour les
salaires et pour l’emploi dans l’industrie et les services publics. Nous réaffirmons notre projet communiste qui
est plus que jamais d’actualité, le besoin de communisme et le chemin pour y parvenir en réactualisant le
socialisme à la lumière des défis du XXIe siècle.
L’heure est à reconstruire l’unité du monde du travail, c’est-à-dire des forces vives de la société, pour une
révolution dans l’économie, dans l’écologie et dans toutes les relations entre les êtres humains. Il s’agit de
(re)conquérir de nouvelles avancées sociales, féministes, écologiques et démocratiques, pour un autre ordre du
monde, de paix et de coopérations entre peuples et nations libres, souverains et associés.
Le parti communiste, la gauche tout entière, doivent se fixer l’objectif de retrouver la confiance d’une majorité
de citoyennes et de citoyens en répondant à leurs difficultés du quotidien comme à leurs aspirations à voir leurs
vies changer profondément.
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C’est avec l’ensemble du monde du travail, en lui permettant de redevenir acteur de son destin, qu’il s’agit de
rassembler le plus largement et d’écrire un pacte national pour un autre avenir de la France. Telle est la
condition d’une union solide et durable des forces progressistes qui doit se traduire lors des prochaines élections
municipales, présidentielle et législatives.
Le Parti communiste français appelle nos concitoyens et concitoyennes, le monde du travail et de la
création, les forces syndicales et associatives, les organisations de gauche à agir en ce sens, à préparer une
rentrée de mobilisations et à débattre ensemble d’un projet alternatif pour le pays. À l’approche des
élections municipales 2026, les élus municipaux qui œuvrent au quotidien pour les habitantes et habitants
de leurs villes et villages doivent avoir toute leur place dans ce processus.
Ensemble, organisons la mobilisation :
– Contre un budget d’austérité sans précédent, contre les plans de licenciements, pour l’emploi et les
salaires.
– Contre la réforme des retraites qui doit être abrogée, pour des retraites dignes et le développement de la
sécurité sociale, 80 ans après sa création.
– Contre les reculs irresponsables du pouvoir sur l’écologie, pour des mesures de justice sociale et une
planification permettant de relever le défi du climat et de la biodiversité.
– Contre les guerres, « l’économie de guerre », la militarisation, pour un nouvel ordre international de
paix et de co-développement de nations souveraines et de peuples libres et associés.
Le PCF, avec son secrétaire national Fabien Roussel, propose dix grands objectifs à la plus large
discussion dans tout le pays. Parce que nous sommes des militants engagés, parce que nous croyons à la
rencontre, aux débats, à la richesse de vos idées, nous les communistes irons vous rencontrer dès cet été et dans
les mois qui viennent pour vous écouter, partager avec vous nos propositions et nous nourrir de vos attentes.
Nous placerons ces enjeux au cœur de la Fête de l’Humanité pour porter les alternatives à la droite au pouvoir et
à l’extrême droite et nous organiserons des rendez-vous de mobilisation à l’automne.
Le parti-pris du travail, du renouveau industriel, de la transition écologique
1. Pour l’emploi, une retraite digne et une vraie Sécurité sociale du XXIe siècle : aller vers une sécurité
d’emploi et de formation tout au long de la vie en permettant à chacune et chacun d’avoir un emploi ou une
formation rémunérée, choisie ; engager une augmentation générale des salaires, des pensions et les indexer sur
l’inflation ; assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; abroger la retraite à 64 ans et
financer le retour aux 60 ans ; rembourser les soins à 100 % par la Sécurité sociale, qui doit redevenir le bien
commun en redonnant la gestion majoritaire aux cotisants et cotisantes, donc aux salariés.
2. Pour une France de bâtisseurs et de bâtisseuses qui développe l’industrie et les services publics : créer un
fonds public de 500 milliards d’euros au service de grands travaux, d’une nouvelle industrialisation sociale et
écologique, de la relocalisation en France des productions stratégiques, et du développement des services
publics. Mobiliser la Caisse des dépôts et consignations pour promouvoir un plan de construction de 200 000
logements par an, investir dans le rail, les ports, le fluvial, les routes, les modes de transport doux. Mettre en
œuvre un plan de pré-recrutement de personnels dans la santé, l’éducation, la recherche, le transport ferroviaire,
l’énergie, la protection de l’enfance, l’autonomie des aînés, la vie autonome des personnes en situation de
handicap, l’habitat, la justice et la police de proximité ; rendre plus attractifs ces métiers par la revalorisation des
salaires et l’amélioration des conditions de travail ; encourager la création artistique et la culture, avec le
passage du budget dédié de l’État à 1% du PIB.
3. Pour relever le défi énergétique, climatique et alimentaire : doubler la production d’énergie décarbonée
d’ici 2050 avec la production de 20 EPR2 et le développement des énergies renouvelables de façon cohérente et
sous maîtrise publique comme le propose le plan climat Empreinte2050, diviser par deux les tarifs, relancer
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l’étude pour la mise en service d’un réacteur à neutrons rapides ; agir en faveur des transports écologiques et
collectifs ; organiser la rénovation thermique de 700 000 logements par an ; engager une transformation agro-
écologique nécessitant le développement de l’emploi et de la formation agricole, la garantie d’un travail
rémunérateur ainsi que l’assurance et la gestion des risques pour permettre l’accès universel à une alimentation
suffisante, saine, équilibrée et durable.
4. Pour l’avenir de la jeunesse : créer un ministère de l’Enfance à part entière, doté de pouvoirs et de moyens, et
élever la protection des enfants au rang de devoir constitutionnel pour garantir les droits fondamentaux des
enfants ; abroger « Parcoursup » et supprimer la sélection à l’entrée de l’université ; mettre en place un revenu
d’autonomie pour garantir le droit aux études des étudiants et étudiantes ; reconstruire un enseignement
supérieur répondant aux défis des révolutions technologique et informationnelle, avec la construction de
nouvelles universités et des écoles d’ingénieurs et la création des places nécessaires dans l’enseignement
supérieur ; réserver 10 % des embauches des entreprises aux jeunes de moins de 25 ans.
Une nouvelle République sociale, laïque et démocratique
5. Pour la réappropriation publique et sociale de la production : changer le rôle des banques, des
entreprises et leur gestion pour qu’elles privilégient l’emploi efficace et la formation, ainsi qu’un autre
type d’investissement. Pour cela, planifier la reconquête de nos filières industrielles stratégiques (acier, énergie,
chimie, eau…) ; nationaliser les grandes entreprises concernées chaque fois que nécessaire ; instaurer un droit de
veto et de contre-propositions des salariés prenant en compte leurs projets alternatifs avec un droit de saisine du
pôle public bancaire, notamment un droit de préemption leur donnant accès à la propriété coopérative de leur
entreprise ; créer des institutions de planification démocratique via des conférences permanentes pour l’emploi,
la formation, la transformation écologique des productions et des services, depuis le niveau territorial jusqu’au
niveau national, reposant sur des engagements des entreprises comme de l’État et leur suivi ; régulariser les
travailleurs « sans papiers », et lutter contre toute mise en concurrence entre salariés.
6. Pour prendre le pouvoir sur l’argent : créer un pôle public bancaire et financier, reposant sur les
établissements déjà existant (Banque de France, CDC, BPI, Banque Postale..) et sur des nationalisations
bancaires sous contrôle des salariés, dans le but de promouvoir un crédit reposant sur de nouveaux critères
sociaux et écologiques ; conditionner toutes les aides publiques à des critères de progrès social et écologique ;
instaurer une nouvelle fiscalité largement redistributive et incitative au développement écologique et social,
mettant à contribution les revenus du capital et les grosses fortunes ; lutter efficacement contre la fraude et
l’évasion fiscale en recrutant significativement dans les administrations concernées ; consolider la cotisation
sociale et la Sécurité sociale en créant une cotisation spécifique sur les produits financiers des entreprises
(dividendes, revenus d’intérêt…) et moduler la cotisation à la hausse pour les entreprises qui taillent dans
l’emploi, les salaires et n’appliquent pas l’égalité salariale femme-homme.
7. Pour les droits des femmes et l’émancipation de chacune et chacun : voter une loi-cadre dotée d’un
milliard d’euros pour éliminer les violences sexistes et atteindre l’égalité professionnelle femme-homme en un
an ; élaborer un plan d’action global contre le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans et contre
l’ensemble des discriminations (à l’emploi, au logement, à l’éducation, à la santé…) ; assurer l’égalité des droits
pour tous les travailleurs et travailleuses quelle que soit la nationalité ; décréter l’inéligibilité de toute personne
condamnée pour incitation à la haine raciale ; mettre en place un plan d’éradication des violences et d’action
pour l’égalité des droits en faveur des personnes LGBTQI+ ; développer et garantir les droits des personnes en
situation de handicap.
8. Pour un nouvel âge de la démocratie : rendre le pouvoir au Parlement contre un présidentialisme qui
asphyxie la démocratie ; abroger les lois liberticides adoptées depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron ; redonner
des moyens financiers aux communes et aux collectivités ; promouvoir la démocratie sociale et le rôle des
organisations syndicales en leur donnant les moyens de militer, arrêter la répression syndicale ; protéger et
renforcer les associations ; instaurer de nouveaux pouvoirs pour les salariés dans les entreprises ; de nouveaux
pouvoirs pour les citoyens (droit de pétition, référendum d’initiative populaire, co-élaboration des lois-cadres
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par des conférences citoyennes, vote des résidents étrangers aux élections locales et européennes) ; créer des
conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation productive suivant l’activité
économique et l’utilisation de l’argent ; renforcer et conforter le rôle du CESE (Conseil économique social et
environnemental) et des CESER, notamment leur rôle de débat avec les exécutifs et de dialogue avec les
citoyens ; réaffirmer l’engagement laïque de la République ; mettre en œuvre une politique volontariste d’égalité
avec les Outre-Mer ; adopter une loi visant à protéger l’audiovisuel public et à garantir l’indépendance des
médias.
Une France au service de la paix et des coopérations
9. Pour gagner la paix et garantir les droits des peuples : sortir du commandement intégré de l’Otan comme
première étape vers sa dissolution et garantir la sécurité collective des nations européennes ; agir en faveur du
désarmement nucléaire multilatéral avec la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaires (Tian) par la
France ; ne plus alimenter la guerre et agir pour un cessez-le feu entre l’Ukraine et la Russie en allant vers une
conférence paneuropéenne de sécurité collective ; agir pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, reconnaître l’État
de Palestine aux côtés de l’État d’Israël, agir pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël tant que le
droit international sera bafoué ; agir pour briser le blocus criminel des USA contre Cuba ; concourir à un nouvel
ordre économique et politique international et à de nouvelles institutions internationales, en développant les
coopérations avec les pays du Sud, transformant l’OMC en organisation de maîtrise du commerce extérieur, des
investissements et de partages technologiques pour le développement des biens communs et en agissant pour la
création d’une monnaie commune mondiale de coopération, alternative au dollar.
10. Pour une autre Europe, de nations et de peuples libres, souverains et associés : rompre avec les
contraintes austéritaires du « pacte de stabilité » ; mobiliser la création monétaire de la Banque centrale
européenne (BCE) dans un fonds de développement des services publics, et abaisser le coût des crédits bancaires
afin de favoriser les investissements productifs et les dépenses en « recherche et développement » des entreprises
plus elles développent l’emploi, la formation, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ; sortir du
marché européen de l’électricité tout en poursuivant l’interconnexion ; engager la négociation pour de nouveaux
traités européens respectant la souveraineté des nations et des peuples.
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