Déclaration, de Jean Paul Lecoq à l’assemblée nationale au sujet de la guerre en Ukraine et de la sécurité en Europe.
La presse américaine avait rapporté ce que l’ancien président
Jimmy Carter avait dit à Donald Trump lors de son interview en 2020 sur la Chine.



Europe : 800 milliards pour les marchands de canons !
Non à l’économie de guerre !
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a présenté mardi 4 mars les grandes orientations d’un plan visant à renforcer l’armement de l’Europe. Au programme : près de 800 milliards d’euros mobilisés et un assouplissement des règles budgétaires pour encourager les investissements dans la défense.
Tout d’un coup on trouve de l’argent, des sommes considérables.. Et on entre dans un engrenage de tous les dangers.
La recherche de la paix ne fait pas partie du vocabulaire de von der Leyen.
Quant à Emmanuel Macron, après le fiasco complet de ses sept ans de règne, il voit là l’occasion de se refaire en jouant le petit chef de guerre, micro empereur d’Europe, attention à Waterloo – mais il garde le cap de protecteur du capital en précisant que les riches ne seront pas surtaxés, on s’en doutait.. Son vocabulaire guerrier est pitoyable, et dangereux.
Dans son éditorial de Ouest France du 07/03/25 Laurent Marchand, rédacteur en chef, précise à propos de l’UE : « Nous dépensons déjè, à vingt-sept, 320 milliards d’euros pour nos budgets défense, soit trois fois plus que les Russes. »
Il y a actuellement une campagne médiatique pour faire peur.. Pour faire accepter cette course folle aux armes de guerre.
On entend par ci par là des voix bellicistes. Ces personnes ont leurs arguments. Mais je leur dis : »C’est facile de bomber le torse en paroles. Mais faites attention, êtes vous réellement prêt à envoyer vos enfants et petits enfants servir de chair à canon ? Étés vous prêt à contribuer au déclenchement d’un cataclysme qui deviendrait vite incontrôlable ? Réfléchissez encore un peu.. S’il vous plait.. »
******************************
Ici il plaide pour une indépendance de notre pays et une diplomatie ouverte.
******************************
Fabien Roussel : La France doit récupérer une voix forte et souveraine (lire en pdf)
******************************
[Entretien dans le journal La Marseillaise du 5 mars 2025]
Roland Nivet : « Il y a une campagne pour faire peur »
Porte-parole national du Mouvement de la paix, Roland Nivet dénonce les discours militaristes. Il appelle à des mobilisations pour la paix partout en France le 16 mai.
Roland Nivet : La même qu’il y a quelques jours quand elle a annoncé que pour faire face à la situation actuelle il fallait porter à 5% du PIB les dépenses militaires. Il y a une volonté aujourd’hui d’affirmer que la sécurité du monde ne peut s’assurer que par la force et que celle-ci doit prévaloir sur le droit. Nous sommes dans des logiques de puissance, qui s’affirment aussi bien d’un point de vue économique, que militaire ou idéologique. Aujourd’hui les dépenses militaires s’élèvent à 2 500 milliards de dollars par an, qui vont être augmentées encore de quelques centaines voire milliers. Mais en même temps, les décès induis par le sous-développement économique et social dans les 122 pays du tiers-monde se sont élevés en 2023 à plus de 61 millions d’êtres humains selon l’ONU. En une seule année, l’équivalent du nombre de morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une sécurité humaine, qui réponde aux vrais défis d’aujourd’hui !
Donald Trump a annoncé cesser ses livraisons d’armes vers l’Ukraine, est-ce que vous comprenez l’inquiétude qui s’exprime ?
R.N. : Bien sûr. Les personnes que je rencontre sont très inquiètes, la volonté de sécurité est là, on me dit qu’il faut bien se défendre. Mais il y a une campagne idéologique pour faire peur aux gens, leur dire que s’ils veulent vivre en sécurité, il va falloir faire un effort. Et cet effort va porter sur moins de dépenses sociales pour plus de dépenses militaires. C’est le contraire de ce qu’il faut, on l’a vu depuis des années, en Irak comme ailleurs, y compris en Ukraine, que les solutions militaires n’aboutissent nulle part.
Il y a justement les velléités à puiser dans l’épargne pour financer l’effort militaire…
R.N. : Le problème, c’est qu’aujourd’hui le monde est face à des défis énormes. La Croix Rouge internationale dit que le danger ce sont les armes nucléaires, le Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Ndlr] dit que le premier danger c’est le réchauffement climatique, et nous sommes en face d’une crise humaine. Nous devons mobiliser les intelligences et les moyens pour la survie de l’humanité, donner à manger à tout le monde, faire face au réchauffement climatique. Cela nécessite des investissements énormes. Et là on s’en va vers une économie de guerre, et pour faire admettre ça, il faut faire peur. Il faut garder de la lucidité. Nous appelons à une insurrection des consciences pour la paix, nous avons lancé l’idée de rassemblements le 16 mai pour vivre ensemble en paix.
Mais entre les menaces des États-Unis et de la Russie, comment garantir la paix ?
R.N. : Des propositions ont été faites de longue date, y compris par les Nations Unies. C’est sur tous les terrains qu’il faut avancer, mais avant, tout simplement répondre aux besoins sociaux. On peut unir les peuples pour leur sécurité physique, alimentaire, climatique, sociale. C’est pour cela qu’on a besoin d’argent. Il va falloir mener une bataille idéologique pour assurer la sécurité des peuples, y compris sur les moyens militaires de la sécurité. On nous parle de la disjonction entre les États-Unis et l’Europe : nous, nous demandons depuis toujours la fin de l’Otan en considérant qu’elle n’est pas conforme à la Charte des Nations Unies. C’est le moment de porter des alternatives. Il y a la montée des idéologies fascisantes, y compris aux USA. Nous sommes tous inquiets face à une mondialisation des conflits en cours et il ne faut pas sous-estimer les problèmes de défense. Mais la crise pose aussi des questions politiques fondamentales, dont celle de la répartition des richesses. On ne peut pas aller vers la satisfaction des besoins de sécurité sans mettre en cause le modèle de développement.
propos recueillis par YVES SOUBEN / 05/03/2025
Télécharger ici l’article en PDF
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.