Guerre idéologique, censure et répression

En période de guerre la propagande et la désinformation battent leur plein, c’est évident et bien connu.. Pour la guerre en Ukraine c’est intense. La Russie mène une campagne médiatique et intimide les opposants. L’Ukraine bombarde d’une propagande continue, relayée par les médias occidentaux, et interdit le parti communiste et les voix dissidentes.

Et chez nous ? C’est une bataille idéologique continue, une ambiance de « guerre froide », avec propagande, censure et répression.

Liberté, Égalité, Fraternité : trois notions qui sont sérieusement attaquées en ce moment, difficiles à faire vivre dans un monde capitaliste ultralibéral
et sous un pouvoir macronien très réactionnaire.

Tout ce qui ne va pas dans le sens imposé par les USA et l’OTAN est condamnable ! Tout pays non aligné sur les USA est critiquable. Il y a les « démocraties occidentales » – pas toujours si démocratiques que cela d’ailleurs – c’est à dire les alignés sur Washington, et les autres, à priori peu recommandables…

Les USA soutiennent à bout de bras Israël, donc pas le droit de critiquer la politique de Netanyahu, sa colonisation, son apartheid, son extermination des Palestiniens.

Tout cela sent mauvais, une odeur nauséabonde qui rappelle de mauvais souvenirs.

Albert Camus : “Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles.”

Et dans cette atmosphère pourrie l’extrême droite se sent pousser des ailes, elle pointe son nez ouvertement, voulant interdire des rassemblements, interdire des aides aux migrants (comme à Callac en Côtes d’Armor, à Pornic en Loire Atlantique), revisitant l’histoire, comme à Quimper où des nationalistes bretons fascisants osent tenter de réhabiliter le nazillon Abbé Perrot qui avait donné son nom à la milice SS Bezen Perrot. (*cf annexe 2)

Heureusement une autre information résiste, les rassemblements pour la paix et la justice sont nombreux.

Un sursaut est nécessaire, exprimons nous, rétablissons les vérités, investissons nous, construisons ensemble un avenir auquel nous et nos enfants ont droit.
Ensemble nous serons plus fort qu’eux !

Et si la France retrouvait l’image idyllique publiée dans le New York Times, en y ajoutant Liberté, Egalité Fraternité…

bref, des jours heureux…

Annexe 1

Fayard, passé sous le contrôle de Bolloré, a retiré de la vente, le 7 novembre dernier l’ouvrage de l’historien israélien Ilan Pappé, qui, exilé en Angleterre depuis 2007, enseigne à l’Université d’Exeter. son livre “Le nettoyage ethnique de la Palestine” n’est donc plus officiellement en vente –raison de plus pour essayer de se le procurer-
Dans une interview publiée il y a 20 ans, Ilan Pappé disait : “Le but [d’Israël] a toujours été, et cela demeure, d’avoir le plus possible de Palestine avec le moins possible de Palestiniens”. C’était en 2004. N’est-il pas nécessaire, au vu des événements d’aujourd’hui, de lire, faire lire ou relire cet auteur ?


Annexe 2

Décembre2023 : Déclaration d’Yvonne Rainero, élue communiste de Quimper, à propos d’une conférence visant à réhabiliter l’abbé Perrot et la mouvance collaborationniste bretonne sous l’Occupation.

Mémoire et révisionnisme.

Il est choquant, en ces temps où une extrême-droite décomplexée trouve un écho complaisant pour ses discours de haine et de xénophobie, d’apprendre que, sous le patronage de l’évêché, va se tenir dans une chapelle de Quimper, ville qui porte jusque dans sa préfecture le souvenir de Jean Moulin, une conférence dont l’objet est clairement de réhabiliter la collaboration et de salir la Résistance.

Le site d’extrême-droite Breizh-info qui la sponsorise ne s’y est pas trompé.

Il ne s’agit pas ici d’apaiser la mémoire, mais bien de revisiter l’histoire.

Ce n’est pas un hasard si la sinistre milice armée bretonne constituée pour combattre la Résistance a pris en 1943 le nom de Bezen Perrot en hommage à cet abbé qui exprimait sa sympathie pour les régimes amis d’Hitler en Europe centrale et dont la proximité avec la collaboration ne fait aucun doute.

La Bezen Perrot incorporée dans la SS hitlérienne a semé la terreur et la mort en Bretagne, poursuivant son parcours sanglant jusque dans sa fuite avec les armées nazies à la Libération.

L’un des acteurs de cette réécriture de l’histoire n’hésite pas à traiter d’assassins les résistants communistes.

C’est la résistance au nazisme dans son ensemble qu’il prend pour cible.

La résistance communiste y a joué un rôle essentiel, le Finistère en a été un bel exemple.

La tenue de cette conférence est une insulte à la mémoire des deux jeunes communistes Pierre Jolivet et Émile Le Page, premiers résistants fusillés à Quimper par les Allemands, ils avaient 19 et 20 ans, cela s’est passé au champ de tir de La Tourelle, à proximité de la chapelle Saint-Laurent.

Elle est une insulte à la mémoire de tous les résistants communistes de ce département, dont beaucoup étaient bretonnants.

Elle est aussi une insulte à la mémoire de ceux qui se sont engagés dans les combats de la Résistance au nom de leur foi comme le frère Joseph Salaün du Likès.

Ne laissons pas les héritiers des mouvements racistes et antisémites qui proclamaient dès 1938 « La France aux Juifs, la Bretagne aux Bretons » répandre leurs idées malsaines.

  • Déclaration de l’ARAC (Association républicaine des anciens combattants) :

Déclaration du Bureau national de l’ARAC
L’ARAC a compté dans ses rangs des centaines de combattants, de résistants, de déportés morts pour la liberté de la France et du monde pendant la seconde guerre mondiale. L’annonce d’une renaissance dans le Finistère, en 2023, des partisans de Jean-Marie Perrot pose question à notre association.
Rappelons qu’à titre strictement personnel cet abbé Perrot sera l’un des animateurs du Parti National Breton. Véritable ami du Reich nazi, celui-ci militait pour que lui soit rattachée une Bretagne devenue indépendante. Il fut particulièrement apprécié dans les pires milieux collaborationnistes, par ses écrits racistes notamment son antisémitisme virulent.
Pour stopper ses actions contre la Résistance et l’ampleur de sa propagande pronazie qui se développait dans le Finistère et en Bretagne, des mouvements de résistance décidèrent de son exécution qui eut lieu le 12 décembre 1943. Selon les historiens très documentés, celle-ci fut décidée en lien avec le Bureau Central de renseignements et d’action de Londres.
En sa mémoire, les miliciens bretons pronazis appelèrent Bezen Perrot l’unité criminelle de la Waffen S.S. qui sévit en Bretagne contre la Résistance et les forces alliées de Libération
Nous sommes inquiets en constatant que des fractions identitaires de l’ultra droite osent réapparaitre à visage ouvert dans différents points de France, d’Europe et d’autres parties du monde.
Nous demandons aux pouvoirs publics, aux élus concernés de prendre les mesures qui s’imposent pour arrêter ces nouvelles menaces contre notre République.
Villejuif, le 6 décembre 2023

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