Faut-il avoir peur de la « dette » ? Un exposé d’Evelyne Ternant, économiste.

La dette est utilisée par nos dirigeants et par toute la droite comme un pretexte, un moyen de chantage, pour faire accepter une politique d’austérité. 
Il faut faire peur, même culpabiliser, « vous vivez au dessus de vos moyens« , ce qui revient à inverser les responsabilités, afin d’imposer l’idée qu’il n’y a pas d’alternative à la politique antisociale qu’ils conduisent et veulent aggraver.

François Bayrou et  Laurent Wauquiez vont même jusqu’à dire « La France est ruinée« , ce qui est un mensoge ééhonté.
Ils  utilisent le fait que la dette actuelle représente 113% du PIB pour dire qu’il s’agit de 113% de la richesse de la France, ce qui est complétement faux et malhonnête.
Le PIB c’est la richesse produite par les travailleurs en France EN UN AN.. Donc la dette est l’équivalent de 14 mois de production de richesse.
Bien que trop élevé le montant de la dette n’est donc pas si important qu’ils le disent, 113% du PIB, soit un peu plus d’un an de revenu national. Bien des ménages aimeraient après un achat de logement n’être endettés qu’à hauteur d’un peu plus de leurs revenus annuels !

Ce qui compte ce n’est pas le montant de la dette, c’est la charge annuelle des intérêts versés, qui dépend directement des taux d’intérêt. Les intérêts de la dette représentent un poste important du budget, le premier désormais, depuis que les taux ont monté en raison des politiques des banques centrales dans leur choix de contrer l’inflation par des politiques monétaires restrictives.

La vraie question est donc : A qui l’on emprunte, et pourquoi ?

La charge annuelle de la dette comparée à l’augmentation de la création de richesse, le PIB : « Chaque année, la France, en plus de l’année précédente, produit pour un montant de 50 milliards d’euros environ. 50 milliards créés par le travail, plus de 100 milliards transférés à nos créanciers. Le double. Autrement dit, tout le travail, l’inventivité du pays pour progresser pendant une année, tout ce progrès que nous voulons pour les nôtres, pour nos enfants, est entièrement reversé à nos créanciers. Et la majorité de nos créanciers, 60 %, sont étrangers. Ce sont donc des dépenses obligatoires totalement improductives. Pas un emploi de plus, pas un service amélioré, pas un équipement mis en place. Notre pays travaille, croit s’enrichir et tous les ans s’appauvrit un peu plus. C’est une silencieuse, souterraine, invisible et insupportable hémorragie. »

Les requins de la finance s’enrichissent sur notre dos et alimentent cette dette. C’est donc cela qu’il faut modifier.

Dans son exposé Evelyne Ternant donne des pistes. Il y a des alternatives, à nous de les faire connaitre..

L’exposé documenté d’Evelyne Ternant, économiste du PCF, sur la dette. Novembre 2025