Un article également dans Mediapart au sujet de ces groupuscules fachos qui sévicent encore en Bretagne :
En Bretagne, An Tour-Tan brandit la culture régionale pour mieux diffuser son néonazisme
Sous couvert de défense de la culture bretonne, les membres du groupuscule d’extrême droite affichent une idéologie néonazie. Le choix de s’implanter à Vannes a été dicté par la volonté de réunir dans un lieu unique des militants dispersés dans la péninsule.
Octobre 2025
13 militants d’extrême droite radicale du PNB ont « rendu hommage » samedi à Treffiagat à Olier Mordrel, leader du PNB historique et du mouvement et journal Breizh Atao, engagé dès les années 30 sur une pente ultra-nationaliste, chauvine, raciste et fasciste, et pendant la guerre, dans la collaboration politique à outrance puis militaire avec les Nazis qu étaient devenus ses modèles et ceux de son parti. Un homme qui n’a jamais renié ses idées et ses engagements au regard des crimes contre l’humanité auxquelles ils ont conduit. J’ai eu l’occasion de travailler sur sa trajectoire et ses écrits pour le livre co-écrit avec Maryse Le Roux pour les éditions Skol Vreizh « La fin du chemin », et notamment cet homme d’une grande intelligence et avide de pouvoir, fils d’un général, né dans les beaux quartiers de Paris, et son mouvement politique, resté confidentiel numériquement mais avec de grandes ambitions et des opportunités saisies pour revenir au centre du jeu (de la Collaboration). Son fils est aujourd’hui lui aussi à ce que j’avais lu un militant d’extrême-droite proche de Zemmour, engagé dans des combats racistes et d’exclusion, de défense de l’Occident blanc. Je suis choqué si cela se vérifie que madame la maire de Treffiagat et conseillère départementale de la majorité de Maël de Calan, Mme Carrot-Tanneau, ait pu trouver bon d’accueillir les fachos venus d’ailleurs (pour quelles raisons?), si toutefois cela se vérifiait, pour cette cérémonie d’un groupuscule néo-nazi qui visait surtout à faire du buzz mais qui n’a pas montré leur force (13 bonhommes en uniforme noir avec drapeaux noirs, ça rappelle de mauvais souvenirs, mais ce n’est pas une démonstration de force… ), et qu’elle ait pu trouver opportun de faire retirer des bandeaux et inscriptions antifascistes placées à l’avance signifiant aux énergumènes d’extrême-droite radicale qu’ils n’étaient pas les bienvenus dans nos bourgs. Au regard de cela, la réaction de Mme Carrot-Tanneau quelque peu confuse et contradictoire.
À Treffiagat, un hommage à Olier Mordrel placé sous surveillance
Par Antoine Gegat
Le 25 octobre 2025
Après-midi tendue à Treffiagat (29) ce samedi 25 octobre 2025 : sous surveillance des forces de l’ordre, le Parti national breton a célébré les 40 ans de la mort d’Olier Mordrel, fondateur du PNB et collaborateur avec l’Allemagne durant l’Occupation.
Sous le son des cornemuses et avec les drapeaux, les membres du Parti national breton sont entrés dans le cimetière de Treffiagat afin d’aller se recueillir sur la tombe d’Olier Mordrel. Sous surveillance des forces de l’ordre, en arrière-plan.
Ce samedi 25 octobre 2025, le Parti national breton (PNB) s’est réuni, à Treffiagat, à l’occasion des 40 ans de la disparition d’Olier Mordrel, l’un des fondateurs du parti, en 1931, et collaborateur avec l’Allemagne, durant l’Occupation. Treize sympathisants étaient présents, sous le regard d’aussi nombreuses forces de l’ordre qui veillaient au déroulement du rassemblement. Une opposition entre ces représentants de l’extrême droite bretonne et une contre-manifestation antifasciste était redoutée dans ce cimetière du Pays bigouden sud, où a été enterré Mordrel, en 1985.
Ce rassemblement a donné lieu à des dégradations publiques sur place avec des affiches collées, dans la nuit de vendredi à samedi, où il était inscrit « Pas de facho dans nos bourgs » ou « Mordrel = collabo ». Ces inscriptions ont été enlevées par Nathalie Carrot-Tanneau, la maire, en personne, samedi matin.
« Le devoir de mémoire est bafoué »
Depuis longtemps, le profil d’Olier Mordrel irrite la population locale. Sa collaboration avec l’Allemagne nazie a été démontrée. Il affichait son soutien au Troisième Reich. Lors de son enterrement, son cercueil avait, selon sa volonté, fait un détour pour éviter de passer par l’Avenue du 8 mai 1945. « Olier était un sympathisant breton. Il voulait redonner à la région sa souveraineté », ont tenté de se justifier les membres du PNB vus sur place.
Un propos absolument pas du goût de Nathalie Carrot-Tanneau également présente. Une édile pas « favorable à ce qu’on mette en avant le parcours » de Mordrel. « Le devoir de mémoire est bafoué », s’est désolée la maire de cette commune du Pays Bigouden Sud où, pendant les heures sombres de l’Occupation, plusieurs actes de Résistance ont permis de se libérer du joug allemand.
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À Treffiagat, un hommage à Olier Mordrel placé sous surveillance

