Le populisme, une impasse. Revenons au vrai combat, celui contre le capitalisme !

Un très bon article de David Cyala (cliquer ici) Le populisme de gauche a t’il encore un avenir ? David Cyala est universitaire, économiste, membre des “économistes atterrés”. Extrait : “En fait, le populisme renforce systématiquement une vision du monde qui est spécifique à la droite. En dessinant un monde anomique dans lequel les individus seraient livrés à eux-mêmes, il légitime les conceptions réactionnaires qui entendent réunir le peuple sous des institutions transcendantes fondées sur la religion, les identités culturelles ou … Lire la suite…

Stopper le défaitisme… Comment ??

En Europe l’extrême droite est au pouvoir dans de trop nombreux pays, la Hongrie, la Pologne, l’Ukraine, la Suède, et maintenant l’Italie !
Et en France le RN-FN a fait une entrée massive au Parlement. A qui le tour ?

Albert Camus : Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles.”

Bien souvent des régions anciennement acquises à la gauche se réfugient dans l’abstention, ce qui revint à accepter le système, ou dans le vote pour le pire .
Comment expliquer cet acte de désespoir au sein de populations en souffrance.

Lu dans l’Huma après les dernières élections en Italie:

Est-ce que le centre-gauche est seul à porter cette responsabilité ? Souvenons nous aussi de l’évolution du PCI, le parti communiste italien d’Enrico Berlinguer, avec son “eurocommunisme” qui a amorcé le déclin de ce parti, en raison de son flou idéologique et de sa compromission avec la social-démocratie dans un pays où la gauche était très puissante.

Et ailleurs ? Et chez nous ? Les causes sont évidemment multiples : 

-** le désespoir créé par la gauche au pouvoir qui a laissé le sentiment que “la gauche ou la droite c’est pareil” dans une bonne partie de la population.
Le désastreux quinquennat Hollande en est la triste illustration. “mon ennemi c’est la finance” disait il, avant de se mettre à son service en embauchant des Valls et Macron…

-** la banalisation du RN-FN par le pouvoir en place qui le présente volontairement comme sa seule opposition alors qu’il sait très bien que c’est son recours ultime pour sauver le capitalisme.
Les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot l’expliquaient très bien lors de leur interview récente (dans mon article précédent écouter de la minute 17 à la minute 20 de la vidéo)
https://youtu.be/ychwDoh5GIo?t=1014 

 

-** le rôle évident des médias qui répètent qu’il n’y a pas d’alternative  et qui poursuivent leur insidieux matraquage anticommuniste.

-** la désillusion créée par l’Union Européenne imposant un ultralibéralisme dont les conséquences sont désastreuses pour les services publics, le social, les politiques énergétiques, etc.

-** le sentiment que depuis quelque temps les luttes revendicatives n’aboutissaient pas, face à un pouvoir méprisant, dur et répressif. Donc qu’il n’y avait plus de changement possible d’où la résignation mélangée à l’insatisfaction.

-** des propositions “défensives” : on rogne nos salaires, donc on demande une revalorisation. On attaque notre système de retraite, donc on se défend pour éviter une aggravation. On supprime des emplois, donc on se bat pour en sauver le maximum. Les discours des syndicats et partis réformistes entretiennent l’illusion que le système est inamovible et qu’il faut simplement le rendre moins insupportable.

Le débat lancé par Fabien Roussel sur  le travail, le chômage, donc en fait sur l’organisation de notre système est très intéressant et est un début pour amorcer des propositions de vrais changements. (voir ici l’article à ce sujet et ce qui se cache derrière ce débat).
Améliorer le sort des chômeurs c’est indispensable, mais s’attaquer au chômage c’est bien autre chose… Et pour cela il faut réfléchir à l’organisation du travail dans notre société.

Comme l’explique bien le philosophe Bernard Vasseur, (voir ici l’article à ce sujet) , il ne suffit pas de démontrer que le capitalisme est une catastrophe pour l’homme et pour la planète, il ne suffit pas d’être anticapitaliste, il faut ouvrir des perspectives, il faut créer un espoir.

Liens cités :

Monique et Michel Pinçon-Charlot, l’oligarchie, la lutte de classe, le FN

Fabien Roussel, le travail, ce qui se cache derrière les attaques contre lui

Bernard Vasseur “Sortir du capitalisme, urgence du communisme”

L’Italie sous la botte de Meloni, prévisible hélas


Pourquoi les classes populaires ont en partie déserté le camp de la gauche soit en s’abstenant soit en choisissant le pire ?
Il faut absolument se poser cette question et essayer de trouver des réponses.

Si vous avez des idées à ce sujet faites des suggestions !

On peut saluer l’initiative de François Ruffin qui s’est interrogé à ce sujet après avoir constaté, dans sa circonscription de la Somme, que, comme il aurait pu l’espérer, même le populisme de Mélenchon avait également échoué dans ce domaine. Il n’avait pas réussi a enrayer l’abstention et l’extrême droite continuait à progresser.

Je vous écris du front de la Somme
François Ruffin

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La bonne surprise à gauche… Un rééquilibrage de la gauche devenu indispensable.

Les commentaires fusent : La percée Fabien Roussel… Un nouvel horizon pour la gauche…. Le “roussellement” pour le pouvoir d’achat…. Un souffle nouveau… Un nouvel espoir qui bouscule…. Oui au droit universel à l’emploi… Du sang neuf à gauche… Roussel, la classe populaire… Quelques liens : Le blog du Travailleur Bigouden : https://pcbigouden.fr/ Le site Fabien Roussel 2022 :   https://www.fabienroussel2022.fr/ Son programme : https://www.fabienroussel2022.fr/le_programme

Une primaire à gauche ? Entre des personnages ou entre des programmes ?

Les sociaux démocrates Hidalgo et Montebourg, en difficulté dans les sondages, proposent une “primaire à gauche” pour la présidentielle. Est ce bien sérieux ? On choisirait donc une personne censée représenter “la” gauche au sein à la fois de la gauche d’accompagnement du libéralisme et de la gauche qui combat ce libéralisme, donc pour appliquer quel programme ? Il y a des leçons à tirer du passé récent : qui est responsable du découragement des gens de gauche (“la gauche la droite c’est pareil, … Lire la suite…

Sortir de l’impasse. Confronter les propositions. A condition de les connaitre. Les médias ne nous aiderons pas dans cette voie

Quels que soient nos aprioris sur le parti communiste un tel discours lance le débat sur l’analyse de la situation et la nécessité d’une rupture radicale pour le bien de tous. Les idées et propositions avancées ici sont l’occasion de discuter, de proposer, de mobiliser, de bouger. Le discours de Fabien Roussel le 11 avril 2021 à la suite de la conférence nationale du PC    

Prochaines échéances électorales, réflexions

Quelle stratégie politique ?.
Une coalition des forces pour ouvrir la page des jours heureux

Laureen Genthon, Marie Jay et Haby Ka Élues communistes à Nanterre, Gentilly et Montreuil

Une série de transformations rapides et, par bien des aspects, contradictoires a émergé ces dernières décennies. La révolution numérique, dont l’importance historique est comparable à celle de la première révolution industrielle, a développé les forces productives de l’humanité à un seuil qu’elles n’avaient jamais atteint auparavant. Dans la même période, la destruction du bloc de l’Est a permis à la mondialisation capitaliste de connaître un développement considérable. Fonctionnant ensemble, ces deux événements ont engendré une ­financiarisation spectaculaire des économies, mais ils ont également installé le décor d’un vaste renouvellement des luttes.

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Européennes, Ian BROSSAT écrit aux responsables de Gauche

Ian Brossat (chef de file des communistes pour les élections européennes) vient d’écrire aux responsables de gauche. Tête de liste du PCF pour les élections européennes, Ian Brossat, avait déjà lancé un appel à la gauche, hors Parti socialiste, pour se retrouver “autour d’une table” et discuter en vue du scrutin.  Je lance […] un appel à Besancenot, à Hamon, à Mélenchon, pour qu’on puisse quand même se retrouver autour d’une table, voir comment nous pouvons organiser la riposte à Macron  », … Lire la suite…

Populisme de gauche : l’impasse ?

L’intention de cette note n’est pas de proposer une analyse du/des populisme(s). Un phénomène mondial réémergeant fortement depuis la crise de 2008 prenant appui sur les frustrations des couches moyennes et populaires. Un phénomène nationaliste, voire identitaire, autoritaire et xénophobe porté par l’extrême droite et une partie de la droite. Et dont les traits marquants sont la référence au peuple, opposé aux « élites », la tentation de passer par- dessus les corps intermédiaires, la mise en cause des pouvoirs judiciaires … Lire la suite…

Un soumis ou deux debout ? Le grand gâchis..

Un soumis ou deux debout…

(J’ai attendu le 19 juin, fin de la période électorale pour publier cet article)

Après le résultat désastreux de la séquence électorale 2017, un président ultralibéral avec une assemblée entièrement à sa botte, il est indispensable de reconstruire une opposition de gauche sur de nouvelles bases, avec la recherche d’abord d’une efficacité en laissant de côté les égos, les arrogances et les rivalités inutiles.

Pour cela il est nécessaire d’abord de mettre sur la table les causes de notre échec. Elles sont multiples, et on y reviendra. Mais déjà parlons de ce qui a simultanément créé un espoir et malheureusement aussi une grande confusion et une ambiance regrettable, je veux évoquer ici  l’attitude de Jean Luc Mélenchon (JLM) et de sa création la France Insoumise (FI).

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Le souhaitable et le possible

La prise en compte de la société civile par Gérard Aschieri.

– ancien responsable de la FSU, membre du Conseil Economique Social et Environnemental

Il y a quelques jours, un sondage nous apprenait que 71 % des personnes interrogées sur l’avenir de la protection sociale considéraient que la priorité était la lutte contre « l’assistanat » plutôt que le développement de politiques fondées sur la solidarité. C’est un signe parmi d’autres qui confirme combien les idées-forces d’une transformation sociale sont sur le recul, sapées par la vague de l’idéologie néolibérale. Et pourtant, les arguments solides ne manquent pas, pas plus que les militants, les intellectuels et les organisations pour les porter. Je n’ai pas la prétention de donner de leçons sur la manière de remonter la pente. Je veux simplement formuler ici quelques idées que me suggère mon expérience militante.

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